voici un copier coller sur des éléments de la dysplasie ( Canada )
qui vient compléter sur ce qui a été vu plus haut
Dysplasie
Étiologie
L’étiologie de la dysplasie de la hanche et la progression de la maladie sont sous l’influence de plusieurs facteurs. À ce jour, la majorité s’entend pour dire que la dysplasie de la hanche est une maladie d’ordre génétique (héréditaire) dont l’expression ainsi que la progression sont influencés par des facteurs dits environnementaux.
1- Génétique
La génétique de la dysplasie de la hanche est encore peu connue. Plusieurs gènes (polygénétique) seraient impliqués dans le développement de la maladie et chacun de ceux-ci contribueraient en partie à l’expression du phénotype.
Le bagage génétique prédétermine la configuration du bassin du nouveau-né. Il influence par conséquent la forme, la structure, les relations anatomiques de l’articulation coxofémorale, l’innervation, la localisation et l’importance de la masse musculaire, le développement et le remodelage de la tête fémorale, du col fémoral, du grand trochanter et des structures osseuses pelviennes adjacentes.
L’expression de ces gènes, le phénotype, peut être modifié par des facteurs «non génétiques» (environnementaux). Ces facteurs environnementaux ne peuvent à eux seuls causer la dysplasie de la hanche. Ils peuvent, par contre, influencer l’apparition et la sévérité de la maladie.
Phénotype = génotype + facteurs environnementaux
Donc, le phénotype (apparence radiologique de l’articulation coxofémorale) d’un chien ne représente pas nécessairement son génotype. Une étude faite sur une importante population de chiens a démontré que l’incidence de dysplasie de la hanche était de 85% chez des chiots issus de deux parents dysplasiques, comparé à 52% lorsqu’un seul parent était dysplasique et 37,5% lorsque les deux parents étaient normaux. Un chien de phénotype normal peut donc produire des chiots dysplasiques. L’utilisation successive de sujets reproducteurs «phénotypement» normaux, de génération en génération, a permis cependant de diminuer significativement (de 39% à 17%) l’incidence de dysplasie de la hanche chez une colonie de Berger allemand (période de 3,5 ans). Ceci met en relief la complexité de la génétique de cette maladie mais aussi l’importance d’une gestion rigoureuse de la reproduction des races à risque.
2- Facteurs environnementaux
L’ajout de ‘stress environnementaux’ à une hanche génétiquement prédisposée peut significativement influencer le développement de celle-ci. Il est présumé que la susceptibilité d’un individu à ces facteurs environnementaux est sous influence génétique.
La nutrition
La nutrition peut, selon certaines études, influencer le développement d’une hanche génétiquement prédisposée. L’influence d’une composante spécifique du régime alimentaire est difficilement évaluable sans modifier l’ensemble des proportions de ce régime. Ceci explique les résultats ambigus et discutables de plusieurs études. Par contre, certains points importants ressortent de ces études;
Déficiences alimentaires : aucune déficience alimentaire connue ne semble favoriser le développement de la dysplasie de la hanche.
Suralimentation : un excès de consommation calorique chez le chiot, qu’il soit sous forme de protéines, d’hydrates de carbone ou de gras, potentialise la rapidité de croissance (dans les limites de la génétique) et le gain de poids corporel comparé aux chiots nourris avec une diète normale ou restrictive. Ceci favorise l'apparition et augmente la sévérité de la dysplasie de la hanche chez les chiens génétiquement prédisposés. Cette suralimentation est critique dans les 6 premiers mois de vie du chiot et les risques qui y sont associés augmentent chez les individus avec une croissance corporelle particulièrement rapide.
Méthode d’alimentation : un accès illimité (ad libidum) à la nourriture favorise une croissance (dans les limites de la génétique) et un gain de poids rapide chez le chiot. Ceci favorise l'apparition et augmente la sévérité de la dysplasie de la hanche chez les chiens génétiquement prédisposés.
Calcium et vitamine D : un taux élevé de calcium dans la diète diminue l’activité ostéoclastique retardant ainsi l’ossification endochondrale et le remodelage osseux. L’excès de vitamine D a un effet indirect, mais similaire sur le squelette à un excès de calcium puisqu’il augmente l’absorption intestinal du calcium. L’excès de calcium et de vitamine D peut contribuer au développement de maladies orthopédiques de croissance.
Vitamine C : le chien synthétise naturellement de la vitamine C, éliminant ainsi la nécessité d’un supplément. Il n’y a aucune évidence scientifique qui démontre l’effet bénéfique d’un supplément à la vitamine C chez le chiot pour la prévention de la dysplasie de la hanche.
Anions non mesurés (anion gap) : la modification en anions non mesurés de la diète peut diminuer le volume du liquide synovial et par conséquent, améliorer la stabilité articulaire et potentiellement modifier favorablement le développement de la hanche.
L’exercice
Il est logique de penser que l’exercice puisse influencer le développement d’une hanche génétiquement prédisposée puisque tout excès de stress subi par cette articulation anormalement lâche (laxité), aura le potentiel d’induire des lésions au cartilage articulaire.
En contrepartie, l’activité physique peut aussi avoir un effet bénéfique car il protège contre la suralimentation en diminuant la quantité d’énergie disponible pour l’obésité et la croissance (trop rapide) et il favorise le développement et le maintien d’une masse et d’une force musculaire nécessaires à la stabilité articulaire.
Les hormones
Il n’y a aucune évidence scientifique que les hormones (oestrogènes, relaxine, hormone de croissance, parathormone, insuline), lorsque présentes en quantité physiologique, influencent le développement de l’articulation coxofémorale.
3- Conformation
Plusieurs tendances en rapport à la conformation ont été identifiées chez les chiens dysplasiques :
chiens de grandes races
flaccidité cutanée, patient trapus, rondelet et sans définition musculaire, gras sous-cutané à plus de 5 à 10%
masse musculaire pelvienne peu développée
croissance et gain de poids rapides
Les facteurs biomécaniques, environnementaux et génétiques associés à ces types de conformation doivent être considérés comme facteurs significatifs dans le développement de la dysplasie de la hanche.